Photographie / art numérique

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La venus aux milles tours
La vénus aux mille tours
Depuis 1936 et les fameux congés payés obtenus de haute lutte par le monde ouvrier, le peuple gitan célèbre sa vierge noire, Sara, en Camargue. La légende populaire révèle qu’après la crucifixion de Jésus, à la mort de la vierge Marie, Marie-Salomé, Marie Jacobé et Marie Madeleine auraient dérivé sur une barque vers la côte provençale, accompagnées de Sara-la-Kali (Sara la noire), leur servante.
Lorsque l’artiste crée, l’inspiration le visite. Laureth Sulfate savait-elle que la sienne s’appuyait sur un tel substratum ? Les voies des créateurs étant impénétrables, souvenons-nous simplement que Kali répond à la déesse indienne éponyme. Cette appellation concorde avec la transmission orale de la communauté Rom, ramenant leur origine vers le 9eme siècle en Inde.
Kali est nue, polymèle et démoniaque. Julie est belle et rousse.
Kali est la partie féminine de Kala, le Temps. Le Temps est le grand Destructeur, mais aussi le Grand Sauveur. Il tue, mais aussi garde en lui-même le secret de l’immortalité (Yama) comme peut le faire l’effrayant, l’errant, le porteur de crânes, Bhairava, qui, quand il est correctement prié, détruit toutes les peurs et tous les ennemis. Elle est la déesse de la Bonne Fortune, modeste, d’une grande sagesse et porteuse d’une foi saine. Elle est la Grande Nuit et la Grande Illusion.
Quelle sera la place de l’humanité face à ce tournoiement sombre qui la consumera par le feu contestataire si elle reste dans le déni confortable de diktats civilisationnels obsolètes. Peut-être celle des gens du voyage, les gitans ou roms, locataire de lieux où ils récréent une société en phase avec le Cosmos et le bruissement incessant des divinités sacrées qu’ils redoutent et vénèrent, qu’ils appellent et conjurent… Paradoxes d’une culture où l’état de Nature côtoie, le raffinement d’un art de vivre fondé sur l’incantation, la nécromancie et le mystique.
Du rital au rite, il n’y a pas l’épaisseur d’un papier à cigarette, encore moins d’un doigt ou d’un bras ou de 8 bras !
« In girum imus nocte ecce et consumimur igni », pour paraphraser le titre du film de Guy Debord, serait l’aphorisme palindromique et conceptuel logique de ce renouveau des consciences.
 Dans un capharnaüm où dansent les étoiles,
Julie Morel rayonne, élégante, sans voiles,
Modèle pour Sara Kali, vierge d’écume,
Telle une flamme bleue, son aura vous consume.
The truth coming

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